love story militaire
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Love story avec un militaire

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Le témoignage qui suit est aussi émouvant, beau que fou! L’histoire de K. et de son militaire, c’est le pari incroyable défiant les pronostics d’une relation qui commence à distance. Une love story avec un militaire, touchante, vraie, digne des films qui nous font vibrer.

J’ai volontairement laisser le texte intact, écrit par K., d’origine allemande. Préparez les mouchoirs et bonne lecture. Encore une preuve que la communication dans un couple est la clés de voute sur le long terme.

Du Texas à Oslo

Cette histoire commence fin mars de 2021. Mais je dois commencer un peu avant, depuis l’été 2016, je vis en Norvège. Originaire d’Allemagne, je me suis expatriée depuis 2008. J’ai pu découvrir le monde en couple et en 2016 je suis retournée en Europe célibataire. Le décès inattendu de mon père et ma séparation le même jour, ont laissé leurs traces… Je profite des années qui suivent pour me reconstruire, pour vivre.

Un jour, fin mars de 2021, le sentiment qu’il manque quand même quelque chose, quelqu’un dans ma vie, apparaît. Et jusqu’à maintenant je n’ai rencontré personne qui a su toucher mon cœur ou mon âme. Même si je suis très sceptique sur cette façon de faire, je me laisse persuader par des copines de m’inscrire sur un site de rencontre. Je crée mon profil et durant les semaines qui suivent, je parle pas mal à des hommes différents. Beaucoup de discussions bizarres, des désirs qui ne passent pas avec les miens, les attentes principales sembles être « pour une nuit »

Je décide de supprimer mon profil

Un jour de retour du travail, je me dis que je n’ai plus envie de ce job. De plus je n’ai plus envie de parler aux hommes car j’ai le sentiment qu’on ne s’intéresse pas aux mêmes choses. Je décide alors de supprimer mon profil. Avec cette idée en tête, j’ouvre mon compte et jette un dernier regard sur les visiteurs de mon profil. Et là, il est – un peu plus jeune que moi, mais il semble que nous ayons pas mal d’intérêts en commun. Il est français, un bel homme, il vit dans une région que je connais déjà pas mal par ma vie en couple d’avant, et il a « liké » mon profil.

Beaucoup de pensées et inquiétudes dans la tête je décide quand même de le contacter et envoyer un message. Je n’ai rien à perdre. Je ferme le site pour effectuer une recherche pour trouver un autre travail. Mais le bruit d’un message entrant interrompt ma recherche. Il a répondu… !

Ce jour-là ma vie a changé

Actuellement militaire, il se trouve au Texas pour un entrainement. Il bouge pas mal avec son boulot, l’Irak, plusieurs pays en Afrique, la Guyane… Est-ce que j’ai une idée de ce qu’est la vie avec un militaire ? Non, pas du tout, mais en ce moment-là, cette pensée ne croise pas mon esprit. Il me plaît dès les premiers échanges, la manière dont il s’exprime, comment il voit le monde, ses centres d’intérêts. Ce jour de fin mars 2021 change ma vie, mais je ne le sais pas encore.

Dans les semaines qui suivent, nous parlons de Dieu et du monde, nous échangeons sur la musique et la littérature, nous apprenons à nous connaître et à connaître nos familles, nous parlons des relations et d’amis. Puis vient le premier message vocal, quelques photos… puis en avril, les premiers messages enregistrés en vidéo. Un échange visio en direct n’est pas encore possible à cause du décalage horaire. Des grandes émotions (malgré la distance entre nous) se développent des jours et des nuits durant lesquelles on se parle, on discute, on s’approche, et on tombe amoureux ! Mais est-ce que c’est la réalité ou que le moment ? Cette personne est loin, très loin ! Nous allons où ? Ça va finir comment ? Je suis troublée car chaque fois quand je lui écris ou lui parle, j’ai ce sentiment qu’il y a quelque chose de grand, de spécial entre nous.

« Alors voilà, je t’aime… »

Le 14 avril je me réveille et en premier je regarde mon téléphone, est-ce qu’il a écrit ? Oui, un long message m’attend. Mais c’est quoi ? : « Coucou my … Je voulais te dire quelque chose depuis pas mal de jours maintenant et j’ai hésité avant de t’envoyer ce message car d’une part, j’aurais aimé te dire ça de vive voix, à un moment ou on aurait été tranquille tous les deux… et d’autre part parce que comme on n’a encore jamais été réunis physiquement alors, pour certains, qui ne sont pas à notre place et qui ne ressentent pas ce qu’on ressent l’un pour l’autre, ça peut paraître fou… ! »

Mon cœur bat fort, mes pensées vont encore plus vite, veux-je savoir ce qu’il veut me dire ? Et après ? Je décide d’abord prendre ma douche et de boire mon café. Mais ça sert à quoi d’attendre de lire ce message ? Alors je le lis : « Alors voilà, je t’aime ! » Mon cœur bat la chamade, mes pensées s’emballent et je sens que je n’arrive plus à respirer. Il m’aime… Est-ce que c’est possible ? Il me ne connait pas, il ne m’a jamais rencontré, est-ce que c’est quand même possible ? Je continue à lire : « Je te dis ça en toute sincérité et connaissance de ce que je ressens vraiment pour toi. C’est comme ça ! Maintenant je garde quand même ces mots pour te les dires, bientôt j’espère, mais à un moment où tu seras vraiment dans mes bras. »

L’amour à distance est ce que ça marche ?!

Après ces mots il passe à un autre sujet, plus basique.

Je ne sais pas quoi dire, je me sens perdue et en même temps, je suis envahie par cet amour. Est-ce que c’est possible ? L’amour à distance, ça marche ? Est-ce important de se poser ces questions si les émotions sont bien là ? Je fais des auto-conversations mentales. Et à la fin, j’ai pris une décision. Je prends mon téléphone et j’écrits une réponse : « Merci pour tes mots d’amour. Il y a beaucoup de mots dans ma tête et encore plus de sentiments dans mon cœur, mais ils ne veulent pas sortir en ce moment. Je pense que c’est tout ce qui compte pour le moment : Je t’aime. » Maintenant c’est dit, et moi aussi je change le sujet.

La décision

Les jours qui suivent sont les préparations pour son retour en France, les dernières réunions, le test PCR, les dernières réunions et exercices. Et nous, sans savoir comment avancer dans notre histoire après son retour. (En effet, la Norvège ne laisse pas entrer de touristes, les frontières sont fermées. Et si moi je vais en France, je dois effectuer 10 jours d’isolement à mon retour… Allons-nous devoir attendre les vacances d’été ?)

Nous n’avons pas de contacts sur deux jours durant son voyage retour en France. Temps pour moi de réfléchir à ce que je veux.

Je consulte mes mails et je reçois une réponse de Toulouse où j’avais postulé un emploi. Ils ont pris quelqu’un d’autre. Puis je reçois également une réponse du Japon pour un travail à Tokyo. La culture japonaise m’attire et le travail est très intéressant. Mais le moment est plutôt inapproprié, ou non ? Et si cette histoire avec lui ne finit pas bien ? On se connait depuis quelques semaines, nous ne nous sommes jamais téléphoné ou vu en visio, ni même rencontrés ! Et si tout était dans mon imagination et dans ma tête ? Mais il m’a dit qu’il m’aimait, est-ce qu’il le fera aussi encore quand nous nous rencontrerons ?

L’heure du choix

Une conversation avec le Japon amènera la décision, je ne vais pas accepter le travail. Néanmoins, l’incertitude demeure. Est-ce la bonne décision ?

Je lui raconte de mes dossiers de Toulouse et Tokyo. Et il dit : « Si tu cherches un autre travail et que ça ne te dérange pas de chercher dans d’autres pays et que tu as déjà commencé à chercher en France, pourquoi tu ne viens pas à Lyon ? » Et oui, il a quand même raison. Mais là, le chaos des émotions est immense. Pourrais-je faire ça ? J’ai quelques jours pour réfléchir.

Le 19 avril il rentre à la maison. Et depuis ce jour-là, nous passons des appels vidéo tous les soirs. Les sentiments grandissent et aussi le besoin de se rencontrer en « vrai ». Nous avons décidé que je vais démissionner et chercher un boulot à Lyon. Nous n’avons rien à perdre. Le 15 mai j’annonce à ma directrice ma démission. Je lui raconte notre histoire et elle se met à pleurer. « Je suis très heureuse pour toi, tu es une femme très courageuse. »

Début de ma love story avec un militaire

Finalement la Norvège annonce qu’ils réfléchissent à réouvrir les frontières pour les touristes en juillet ! Peut-être que c’est notre chance pour cette première rencontre en réalité. Nous achetons les billets d’avion, le premier Lyon-Oslo pour lui pour le 18 juillet, le deuxième Oslo-Lyon pour nous deux pour le 26 juillet. Et dans cette semaine je vais aussi vider mon appartement et envoyer mes affaires en France. Maintenant ou toutes les décisions sont prisent, j’essaye de ne plus réfléchir, si c’est la bonne décision ou pas. Le plaisir de le rencontrer est tel que le reste devient peu important.

Le 18 juillet est arrivée. J’ai mal dormi et lui est déjà dans l’avion. Je suis très nerveuse quand je prends le bus pour l’aéroport. C’est fou, il y a un homme je n’ai jamais rencontré, qui va arriver aujourd’hui, non seulement pour passer une semaine avec moi à Oslo, mais aussi pour m’aider de déménager, et avec lequel je vais prendre un avion dans une semaine pour commencer une autre vie, avec un nouveau travail et cet homme à mes côtés, en France.

Je stresse un peu, les pensées commencent à tourner dans ma tête. Je quitterai ma sœur vivant aussi à Oslo, je vais partir dans une vie que je ne connais pas du tout et avec un homme que je ne connais pas encore en réalité. Mais pourquoi mes sentiments sont assez sûrs envers lui ? J’arrive à l’aéroport, il y a encore beaucoup de restrictions COVID et je suis en avance, je dois attendre. Encore du temps pour ces pensées qui critiquent ma décision et sèment le doute. Mais là son avion est annoncé, le bagage est arrivé, et dans quelques minutes il devait sortir… Mon cœur fait des saltos, j’ai les papillons dans l’estomac, les portes s’ouvrent et il est là.

Il est encore plus beau qu’en vidéo ou aux photos ! J’ai les genoux gelés quand il me voit et commence à sourire. Il m’enlace et m’embrasse, comme un Français et je sais que tout va bien !

Nous passons une belle semaine à Oslo dans l’appartement de ma sœur, avec beaucoup de balades, soleil, il rencontre mes amis, nous vidons mon appartement et préparons mon avenir en France. Il ne peut pas rencontre ma sœur, parce qu’elle est en Allemagne, voir notre famille. Mais on va avoir une autre occasion. Le 26 juillet nous prenons l’avions direction Lyon. L’idée de ne plus revenir à Oslo, de ne plus vivre là, n’est pas encore cent pour cent intégrée dans mon esprit, je suis un peu comme dans un rêve…

L’arrivée en France

En France nous commençons rapidement avec les démarches administratives, compte bancaire, assurance maladie, trouver un médecin, faire connaissance avec mon nouveau travail sur Lyon. Il me présente à son cheval. J’ai aucunes connaissances avec les chevaux, mais j’apprends. Nous passons un week-end chez sa mère et je rencontre aussi sa sœur que j’avais vue en photo. Et ce week-end elle apprend que je vais rester chez son frère et qu’on va vivre ensemble, elle est très contente pour nous.
Retourné « à la maison », on parle de son travail et de son OPEX qui va arriver bientôt…

On en avait discuté avant mais il ne savait pas encore quand il doit partir précisément, jusque que c’est en automne. Et il me dit que c’est peut-être une bonne idée, si on se pacs, parce que si je n’ai pas une relation « officielle » avec lui et qu’il lui arrive quelque chose pendant la mission ça pourrait poser des difficultés… ne serait-ce que pour avoir des informations sur la situation…

Tout notre histoire est déjà pas mal folle, alors pourquoi ne pas se pacser… Je commande tous les documents nécessaires en Allemagne et on prendre rendez-vous à la mairie. Le 20 août 2021.

Il me semble que les jours autour du 20, sont nos jours. Le premier contact était le 27 mars, l’arriver en France le 26 juillet, notre PACS sera le 20 août, je commence mon travail le 25 août et l’OPEX commence le 25 septembre.

En ce moment la vie est juste écrasante, trop rapide et il se passe tellement de choses en si peu de temps. Tant de grandes décisions ont été et doivent être prises. Ma vie est à l’envers et certains jours, j’ai l’impression que ce n’est pas la mienne !

La première OPEX

Avant qu’il ne parte en mission, sa mère va passer quelques jours chez nous. C’est leur routine avant un départ. Et moi, qui n’a aucune idée comment c’est que d’avoir un homme qui part en mission, j’essaie de profiter de leurs expériences. Mon imagination n’est pas assez grande pour vraiment comprendre qu’il va partir pour au moins 4 mois.

Le jour arrive, sa maman nous conduit à la base à Lyon. Je dois prendre sur moi, me dire que ça va bien, parce que je ne suis pas à l’aise pour dire au revoir et je veux lui montrer que je suis forte et qu’il a mon soutien pour son travail qu’il aime vraiment. Alors je le serre dans mes bras, je l’embrasse fort. Je pars au travail et prends ma peur et ma tristesse avec moi. Ma belle-mère reste un peu à la maison, et lui, ne rentre pas ce soir, on ne rentre pas ensemble en train comme tous les jours ces dernières semaines. Je ne sais pas que faire désormais…

Ma belle-mère est là pour le week-end et c’est bien parce que lui est occupé par son voyage et on ne peut pas téléphoner. Je me sens très seule, je ne connais pas encore quelqu’un dans le petit village ou nous habitons. J’ai vu mes voisins une ou deux fois, mais c’est tout. Alors je profite de la visite de ma belle-mère (que je ne connais pas non plus très bien). Quand elle rentre chez elle en Auvergne, je sens bien la solitude. Je sais que c’est une expérience importante, parce que ça fait maintenant partie de ma vie.

Quelques semaines après, nous nous voyons en vidéo les soirs, le plus souvent possible…

Puis un jour…

Ayant eu deux mois consécutifs sans cycle, j’apprends que je suis enceinte. Je crains un peu sa réaction, parce qu’il a déjà deux enfants qui ne vivent pas avec lui mais qu’il voit quand il peut. Mais il est heureux et veut cet enfant avec moi. Je prends rendez-vous avec ma médecin généraliste pour être sûr. Je n’aie jamais été enceinte, mais c’était toujours mon rêve. J’ai 43 ans, presque 44 et ça me fait un peu peur. Mais ma médecin me calme et m’explique la procédure. Je prends alors rendez-vous avec une sage-femme au village à côté pour vérifier que je suis bien enceinte.

Le rendez-vous est le 29 octobre. Je demande un jour de congé au travail, aussi parce que j’attends quelqu’un pour le chauffage qui a un petit souci, et je vais à son cabinet. Je suis heureuse, curieuse du premier regard à notre enfant. Mais il y a aussi un très petit sentiment d’insécurité je ne peux pas expliquer. J’arrive au cabinet et la sage-femme m’explique la procédure. Je me prépare pour l’échographie et elle m’explique ce qu’on voit à l’écran. J’ai les larmes dans les yeux et je ne réalise pas qu’elle s’est arrêtée de parler. Je suis dans la 12ème semaine, mais le bébé est petit et elle dit qu’elle n’a pas l’impression de voir un bébé de 3 mois.

Elle prend ma main et me regarde « Ce que je dois vous dire maintenant fait très mal. Mais je ne vois pas le cœur du petit battre. » Elle serre ma main et regarde de tous les côtés pour être sûr. Je ne comprends pas, mon cerveau est vide, les larmes coulent, comment est-ce que c’est possible ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Mon bébé est mort.

Elle m’explique qu’elle m’envoie en urgence à l’hôpital. Elle me prépare les documents et demande si je peux conduire. Tout ce que je veux est être seule.

Que dire, que faire ?

Je ne sais pas comment je suis rentrée à la maison. Le mécanicien pour le chauffage n’est pas encore arrivé. Les larmes n’arrêtent pas à couler. Je ne sais pas quoi faire. J’essaie de l’appeler, mais il ne réponde pas. J’envoie un message à ma sœur qui était très heureuse d’apprendre que j’étais enceinte. Elle est au travail mais réagis quand même tout de suite. Elle demande si elle doit venir et elle va m’appeler quand elle peut. Le téléphone sonne, c’est lui, je pleure et je lui raconte que le bébé est mort. Silence….

Que dire ? Que faire ? Il ne peut pas rentrer, il suggère d’appeler sa mère. Mais elle est trop loin parce que je dois aller à l’hôpital l’après-midi même. J’appelle mon ex-belle-mère Y. avec laquelle j’ai pu garder une bonne relation malgré la séparation avec son fils et elle habite à une demi-heure d’ici, mais elle ne répond pas, je laisse un message. Le mécanicien arrive. J’essaie de me comporter « normalement » pour ne pas devoir m’expliquer. Y. appelle, je sors et pendant que les larmes coulent j’expliques ma situation et demande si elle peut m’accompagner à l’hôpital. Elle dit qu’elle arrive dans 1 heure.

Je me sens alors seule

L’hôpital confirme que le bébé est mort et la médecin dit que j’ai besoin d’une opération parce que le bébé est trop grand pour un avortement par la voie naturelle avec un simple cachet et il y a un grand risque d’hémorragie à cause de mon âge. Je suis désespérée, je ne sais pas où trouver la force pour tout ça, sans lui ou ma sœur.

 Le jour de l’opération arrive, Y. vient et m’amène à l’hôpital. Les larmes coulent, elle m’embrasse à l’entrée et dit que je dois appeler quand elle peut me chercher. Je suis préparée pour l’opération et je dois attendre dans une chambre toute seule. Beaucoup de temps pour des pensées négatives. Seule dans un pays où je ne connais pas le système médical, avec un homme loin, sans mes amies ou ma famille. Je me sens très petite et perdue. Les infirmières et médecins sont géniales, les mots de soutiens, leurs propres histoires et expériences avec une situation similaire. Et chaque fois je suis reconnaissante mais au même temps je pense « la différence est que tu étais dans tes vingtaines et aujourd’hui tu as les enfants, moi j’ai presque 44 et c’était peut-être ma dernière chance ».

Les week-ends je passe beaucoup de temps à la ferme où il a le cheval en pension. J’aide avec les chevaux, j’apprends, je m’occupe des ânes, des cochon-indes, des poules avec la propriétaire ou j’aide avec les ateliers de Noël. Elle m’invite pour l’apéro, on mange ensemble, avec sa famille. Noël je le passe avec la famille de ma voisine.

Le retour

Mi-février il rentre finalement à la maison. Il a quelques semaines des congés pour se reposer. Moi je travaille. C’est comme se rencontrer une deuxième fois et reprendre à zéro.

Quand il est parti on avait passé deux mois ensemble. C’était vraiment le début. Et maintenant c’est un nouveau début. Il est quand même différent après les 4 mois et demi en OPEX. Il a souvent son esprit ailleurs, il fait beaucoup de cauchemars où il parle, menace, se défend… Mais il dit qu’il ne se souvient pas.

On se dispute plus souvent, la situation au travail devient plus en plus difficile pour moi et je commence à en chercher un autre. Lui reprend son travail. Par deux reprises j’ai eu l’impression que mon choix était une erreur et je me demandais si je ne devais pas finalement retourner à Oslo. Mais nous parlons, nous discutons et nous trouvons des solutions ensemble. Nous n’avons pas pris cette décision d’une vie ensemble pour changer d’avis parce que nous rencontrons quelques difficultés. Ça aussi fait partie de « faire connaissance avec quelqu’un ».

Epilogue

Aujourd’hui, nous sommes pacsés depuis un an. Je suis heureuse avec ma vie. J’aime mon homme, j’ai changé de travail. L’année passée était un défi plein d’émotions différents, de toutes les couleurs. Mais j’ai appris beaucoup sur moi-même, sur lui et avec lui.

Notre relation est forte, honnête, belle. Je sais que la prochaine OPEX va arriver un jour. Et ça me fait peur mais, en même temps je sais que je peux le faire. Je ne suis pas seule, je sais me battre, je sais survivre et je sais que même s’il n’est pas toujours proche, qu’il est en fait toujours là et qu’il y a notre amour !

K. L.

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