Fille de militaire
Témoignages

Les OPEX racontées par une femme de militaire

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Camille nous raconte ici comment, par amour, elle passe près de 6 mois sur 12, loin de son mari. Les OPEX racontées par une femme de militaire…

Les absences, les stages, les terrains, les départs en mer, les gardes, les opex… Tout cela nous parle à nous, femmes de militaire.

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Flash Back

Voilà depuis maintenant 2 ans et demi j’ai rejoins mon mari à 800 km de notre famille. J’ai dû quitter mon emploi j’y étais depuis 5 ans, notre famille, nos amis. Quitter ce cocon, notre région, pour aller vivre dans une ville où je ne connaissais personne, retrouver du travail, aller vers l’inconnu… J’ai tout quitté sans regrets pour être au plus près de lui, mon mari et vivre avec lui !
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À peine arrivée en avril, qu’on nous a annoncé un départ en OPEX en juillet, à peine arrivée dans notre chez-nous, que j’allais vite me retrouver seule… Heureusement j’ai pu travailler 3 mois ça m’a fait passer le temps plus vite, là premier OPEX c’était compliqué, l’inconnu, le décalage horaire, me retrouver seule le soir. Prendre un rythme, il m’a fallu 1 mois pour y arriver… Mais certains soirs étaient plus durs que d’autres.
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Il est rentré en novembre, et je suis tombée rapidement enceinte. On voulait notre petit bébé, notre petit nous.
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Bien sûr, je n’ai pas pu travailler ou retrouver du travail pendant ma grossesse. J’ai pu vivre à fond ma grossesse. Il y a eu beaucoup d’absence d’ailleurs pendant cette grossesse, il était souvent parti, stage, terrain, garde et j’en passe ! On ne se voyait que les week-ends.
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Les OPEX

On nous a annoncé un prochain départ en OPEX pour septembre.
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En juillet, on m’annonce que notre petite fille allait arriver plus tôt que prévu, date du terme le 9 août, prévu finalement le week-end du 14 juillet. Et la c’était le drame. Je ne savais même pas si le papa allait être là (il était en formation) et il devait aller prochainement en terrain préparer son OPEX. Finalement il a pu être présent lors de l’accouchement qui a eu lieu le 14 juillet, un joli cadeau pour un Papa militaire. Bien sûr septembre est arrivé si vite ! Il a partir loin de nous.
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Notre fille avait 2 mois quand il est parti et quand il reviendra elle en aura presque 7 mois.
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Le quotidien d’une femme de mili

Ce n’est pas tous les jours faciles, parfois je craque.
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La fatigue, le stresse, le manque, la solitude quand on se couche… Je me dis heureusement que j’ai ma fille, grâce à elle les journées passent plus vite, je n’ai pas le temps de m’ennuyer, de me poser.
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Mais je ne vous cache pas que les récents événements ne m’ont pas dû rassurer… Je me suis même effondrée… C’est dans ces situations là qu’on se rend compte que tout ne se tient qu’à un fil, que ça aurait pu nous arriver, on a qu’une envie lui dire qu’on l’aime !
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Mais finalement une OPEX ce n’est pas ce qu’il y a de plus dur… Ce qu’il y a de plus dur c’est de les savoirs en France, proche de nous et de ne pas pouvoir les voir. Quand ils sont en OPEX ils sont loins, on sait qu’on ne peut pas les voir, sauf en visio, ou en téléphone. Alors que quand ils sont en France c’est ça qui est le plus dur.
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Et finalement ils ne sont pas absents 4 mois sur 12 mais plutôt 6 mois sur 12… (avec les terrains, garde, stage, préparation OPEX)
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C’est ça qui est dur, se dire qu’ils sont là avec nous une moitié d’année.
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En tout cas pour rien au monde je ne changerai de vie.
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Je suis fière d’être sa femme. Fière que notre fille ait un père qui soit un héros. Fière de ce qu’il a accompli ses dernières années.
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Je suis fière d’être la femme d’un militaire.
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Camille

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