charge mentale
Témoignages

La charge mentale ce poids visible à nos yeux

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Comment alléger notre charge mentale? Avant tout encore faut il la définir !

On a chacune nos propres souffrances derrière la charge mentale

Même si on peut en trouver la définition dans le Larousse, je pense que l’on a chacune nos propres souffrances derrière ce mot. Des choses que l’on souhaite changer ou d’autres pour lesquelles on se sent résigné.
Ce matin, mon mari est parti pour un terrain, un minuscule terrain de 2 jours. C’est n’est vraiment pas grand chose et pourtant, j’écris ce matin avec une boule au ventre et le besoin d’extérioriser ce que je ressens.

C’est tout ce que ça me rappelle

Bien sur ce ne sont pas ces 2 jours d’absences qui me font me sentir si mal. C’est tout ce que ça me rappelle. On vit des expériences, des émotions très fortes en tant que « femmes de militaires. Pour ma part, je fais même la comparaison entre le stress post-traumatique dues à un choc émotionnel intense et ce que l’on peut ressentir au quotidien.
Après une petite pause après avoir déposé les enfants à l’école, j’essaye de réfléchir, de rationaliser ses pensées qui m’envahissent. Ce matin, le réveil sonnait à 4 h 30, charmant ! Mais c’est parce que tu préférais rentrer plus tôt hier soir et préparer ton sac de terrain le matin.

Une gentille attention, mais qui résonne en moi comme un air de déjà vécu

Ce fameux matin du départ en opex. Je crois que c’est pour ça qu’inconsciemment, je ne suis que tristesse au réveil. Que ce terrain de 2 jours prend des proportions irraisonnées.
Ma définition de la charge mentale, c’est l’ensemble des épreuves et émotions que nous vivons seule. Tout en sachant que personne ne pourra prendre le relais. Même une aide extérieure, même la famille… C’est le lot de souffrances que nous devons affronter et surmonter seule.

La charge mentale

Ce départ en mission, qui a ouvert une brèche dans mon cœur, n’est pas encore cicatrisé manifestement. Au premier jour d’un départ, on peut s’effondrer le temps d’une journée et c’est mon cas. La première journée, je ne peux voir personne, je n’ai envie de parler à personne. Juste envie d’être seule et de pleurer toutes les larmes de mon corps en faisant mon calendrier des dodos sur le mur de ma chambre.

Cette cicatrise est toujours là…

Au retour, la joie des retrouvailles prend toute la place ! Nous avons enchaîné avec un bel été et mille et unes réjouissances. On se dit, c’est fini, c’est bon, il est la, plus rien ne peut m’arriver. Mais cette cicatrise recousu au fil de l’amour est toujours là. Elle va rejoindre le vase de notre inconscient.
Et un jour, un élément déclencheur va faire gentiment sauter un ou deux de ces fils dorés ans prévenir. Ce matin quand le réveil à sonné, c’est exactement ce qu’il s’est passé.
Je me revoyais me lever, m’habiller sans un mot pour prendre la voiture pour l’accompagner au régiment, quel calvaire. Lui adorable faisant des blagues Lui adorable faisait des blagues (nulles dans ces circonstances)…

J’ai la sensation de lui avoir dit au revoir pour 4 mois

Ce matin, mon amour est parti pour deux jours, mais j’ai la sensation de lui avoir dit au revoir pour 4 mois !
Et ça rien ni personne ne pourra vous en soulager mis à part le temps, les discussions avec votre moitié. À défaut d’enlever ces souvenirs, cela pourra les apaiser.

Comment apaiser nos souffrances ?

Je vois deux choses, le temps et la communication. On ne peut pas faire disparaitre les souvenirs douloureux ni ôter totalement la charge mentale de quelqu’un. Même avec tout l’amour du monde !

Mais on peut se décharger !

Pour cela, il faut demander ! Eh oui, cela ne sert à rien d’aller de déception en déception. Il y a une très belle interview d’Hélène Bonhomme qui m’inspire beaucoup que je vous encourage à regarder. Quand on a besoin de quelque chose à nous de le dire. À nous de prendre le temps à définir exactement ce qui pourrait nous aider. Une fois ce travail fait, nous pourrons nous ouvrir et nous décharger de façon réellement utile.

Nous sommes les petits soldats de l’ombre. Ceux que l’on ne cite pas, qui ne reçoivent pas de médailles pour avoir affronté 1001 cataclysmes de la vie pendant l’absence. Ceux à qui l’on ne dit pas  » Bon retour, alors ce n’était pas trop dur, comme on t’admire… ». À nous de nous le dire, à nous de dire à notre conjoint que l’on a besoin d’entendre tout cela. Il nous faut nous préserver pour durer !

 

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